Sur cette page, Cécile MORAL vous proposera chaque semaine un conte pour se poser dans sa réflexion, d’aller en introspection, dans ce temps de pause…

Bonne lecture !

Le Conte de la Sagesse et du Détachement
"La perle Précieuse"

« On raconte en Inde qu’un Sage marchait un soir le long des plages de l’océan et qu’il arriva devant un petit village de pêcheurs.
Il le traversait en chantant et s’en éloignait pour continuer son chemin, lorsqu’un homme se mit à courir après lui.
– S’il vous plaît, s’il vous plaît ! Arrêtez-vous ! Donnez-moi la perle précieuse !
Le Sage posa son baluchon.
– De quelle perle parlez-vous ?
– Celle que vous avez dans votre sac. Cette nuit, j’ai rêvé qu’aujourd’hui je rencontrerais un grand Sage et qu’il me donnerait la perle précieuse qui me rendra riche jusqu’à la fin de mes jours.
Le Sage s’arrêta. Il ouvrit son sac et en sortit effectivement une belle perle. Elle était énorme et elle brillait de mille feux.
– Sur la grève, tout à l’heure, j’ai aperçu cette grosse boule. Je l’ai trouvée jolie et l’ai mise dans ma besace. Ce doit être la perle rare dont tu parles. Prends-là, elle est à toi.
Le pêcheur était fou de joie. Il saisit la perle et partit en dansant, tandis que le Sage s’allongeait sur le sable pour y passer la nuit.
Mais, dans sa hutte, le pêcheur ne dormait pas. Il se tournait et se retournait sur sa couche. Il avait peur qu’on lui vole son bien.
De toute la nuit, il ne put trouver le sommeil.
Aussi, au petit matin, il prit la perle et partit rejoindre le Sage.
– Je te rends cette perle, car elle m’a procuré plus d’inquiétude que de richesses. Apprends-moi plutôt la sagesse qui t’a permis de me la donner avec autant de détachement. Car c’est cela la vraie richesse. »

 

Dans certaines philosophies, la Sagesse consiste à ne pas s’attacher aux biens matériels, qui sont toujours la source de soucis et de tourments. La vraie richesse est intérieure et spirituelle.
Et pour vous, qu’est-ce que la vraie richesse ?
Seriez-vous prêts à partir nu-pieds, un simple sac sur l’épaule, comme le Sage de ce conte ?

La Gratitude de l’Enfant Riche

Un jour, le père d’une très riche famille amène son fils à la campagne pour lui montrer comment les gens pauvres vivent. Ils passent quelques jours sur la ferme d’une famille qui n’a pas beaucoup à leur offrir. Au retour, le père demande à son fils : « As-tu aimé ton séjour ? » « C’était fantastique, Papa ! », « As-tu vu comment les gens pauvres vivent ? », demande le père. « Ah oui ! », répond le fils « Alors, qu’as-tu appris ? »

Le fils lui répond :
« J’ai vu que nous avions un chien alors qu’ils en ont quatre.
Nous avons une piscine qui fait la moitié du jardin et eux vont dans une crique au bord de la mer.
Nous avons des lanternes dans notre jardin et eux ont des étoiles partout dans le ciel.
Nous avons un grand jardin devant la maison et eux ont l’horizon.
Nous avons un domaine, mais eux ont des champs à perte de vue.
Nous achetons nos denrées et eux les cultivent.
Nous avons des murs autour de la propriété pour nous protéger. Eux ont des amis qui les protègent. »

Le père en resta muet.

Le fils rajouta : « Merci, Papa, de m’avoir montré tout ce que nous n’avons pas. »

 

 

Trop souvent nous oublions ce qui nous est acquis pour nous morfondre sur ce que nous n’avons pas. Ce qui est un objet sans valeur pour quelqu’un peut très bien être un trésor pour un autre. Ce n’est qu’une question de perspective. C’est à se demander ce qui arriverait si nous avions de la gratitude pour tout ce que nous avons au lieu d’en vouloir toujours plus. Retrouvez vos yeux et votre cœur d’enfant et voyez combien il est important d’apprécier ce que vous avez plutôt que de vous soucier de ce que vous ne possédez pas !

Le Conte des Etoiles de Mer, un Conte pour Agir

Il était une fois, un sage très érudit qui avait coutume d’écrire au bord de l’océan et de consacrer de longues heures de marche le long de la mer à de profondes réflexions et méditations. Un jour qu’il marchait près de la mer, il vit au loin une forme humaine qui avait l’air de danser. En se rapprochant, il constata que la forme humaine ne dansait pas. Elle se penchait, ramassait quelque chose et courait le jeter dans l’océan.

A portée de voix, il interpella ce qui s’avérait être un jeune homme.

Que faites-vous ?

Et le jeune homme de répondre : je remets des étoiles de mer dans l’océan. Comme elles ont manqué la marée descendante, elles mourront si je ne les remets pas à la mer.

Notre sage fit observer gentiment au jeune homme qu’il y avait des kilomètres de plage et que son action n’aurait aucune influence significative sur le destin de toutes ces étoiles de mer.

Après avoir écouté avec respect, le jeune homme se pencha de nouveau, saisit une étoile de mer et alla la lancer dans la mer. En revenant, il déclara à notre sage : pour celle que je viens de lancer cela change tout.

Le jeune homme avait fait un choix. Au lieu de rester observateur du monde, il avait choisi d’en être un acteur et de changer les choses.

Le lendemain, après avoir été tourmenté par les remarques du jeune homme, le sage se leva, retrouva le jeune homme et consacra le reste de la journée à remettre des étoiles de mer dans l’océan.

 

Nous devons nous aussi trouver nos étoiles de mer, et si nous les remettons à l’océan avec sagesse et habileté, le 21ème siècle pourra être une époque fabuleuse ».

 

Une vision sans action demeure un rêve
Une action sans vision équivaut à passer le temps
Une vision avec action peut changer le monde.

Le Petit Arbre

Il y avait une fois dans la forêt un petit arbre couvert de feuilles aiguës. « Ah ! disait-il, mes voisins sont heureux. Ils ont des feuilles agréables à voir. Les miennes sont comme des aiguilles.  Personne n’ose m’approcher. Je voudrais avoir de plus belles feuilles que celles de mes voisins. Je voudrais avoir… des feuilles d’or. »

La nuit vient, le petit arbre s’assoupit, et le lendemain matin il fut transformé. « Quel bonheur, s’écrie-t-il, me voilà couvert d’or ! Pas un seul arbre de la forêt n’a un pareil vêtement »

Mais à l’approche de la nuit arrive un vieux, avec de longues mains sèches, une grande barbe et un grand sac. Il jette autour de lui un regard craintif, et voyant que personne ne l’observe, détache les feuilles d’or, les met dans son sac et s’enfuit.

« Ah ! dit le petit arbre, je regrette ces belles feuilles qui reluisaient au soleil. Mais des feuilles de verre pourraient être aussi brillantes. Je voudrais avoir des feuilles de verre. »

Le soir, il s’endort, et le lendemain matin il est de nouveau transformé. A tous ses rameaux se balancent des feuilles de verre.

« Ah ! dit-il, voilà une jolie parure. Mes voisins n’en ont pas une pareille. »

Mais des nuages noirs s’amassent dans le ciel, le vent se lève, l’orage éclate, et toutes les feuilles de verre sont brisées.

« Hélas ! murmure en soupirant le vaniteux petit arbre, il est bien élégant ce feuillage que je voulais, mais bien fragile. Mieux vaudrait un vêtement de bonnes feuilles vertes et parfumées. »
Le soir, le petit arbre s’endort, et le lendemain matin il est vêtu comme il l’a désiré.
Mais l’odeur de ces feuilles fraîches attire les chèvres, qui viennent les ronger, et, en se dressant sur leurs pattes arrière, elles rongent jusqu’à la cime du petit arbre, et le laissent entièrement nu.

Il reconnut enfin la folie de ses orgueilleux désirs. Et en s’endormant le soir, il regrette ses premières feuilles. Le lendemain matin il se réjouit de les voir reparaître sur ses rameaux.

Elles n’ont point l’éclat de l’or, ni la lumineuse transparence du verre, ni l’attraction des plantes aromatiques, mais elles sont solides, on ne viendra pas les lui prendre et il les gardera en toute saison.

 

 

On veut souvent ce qu’on n’a pas, ce que l’on ne possède pas.  On se compare aux autres, et ce que possèdent les autres déclenchent chez nous l’envie et le manque. Mais nous pouvons également nous concentrer sur ce qui est présent chez nous : nos forces au lieu de nos faiblesses, ce que nous avons au lieu de ce qui nous manque

L’histoire de la fougère et du bambou

C’était un jour tout à fait ordinaire lorsque j’ai décidé de tout laisser tomber… Un jour, je me suis avoué vaincu… j’ai renoncé à mon travail, à mes relations, et à ma vie. Je suis ensuite allé dans la forêt pour parler avec un ancien que l’on disait très sage.

« Pourrais-tu me donner une bonne raison pour ne pas m’avouer vaincu ? Lui ai-je demandé. »

« Regardes autour de toi, me répondit-il, vois-tu la fougère et le bambou ? »

« Oui, répondis-je. »

« Lorsque j’ai semé les graines de la fougère et du bambou, j’en ai bien pris soin. La fougère grandit rapidement. Son vert brillant recouvrait le sol. Mais rien ne sorti des graines de bambou. Cependant, je n’ai pas renoncé au bambou.

– La deuxième année, la fougère grandit et fut encore plus brillante et abondante, et de nouveau, rien ne poussa des graines de bambou. Mais je n’ai pas renoncé au bambou.
– La troisième année, toujours rien ne sorti des graines de bambou. Mais je n’ai pas renoncé au bambou.
– La quatrième année, de nouveau, rien ne sorti des graines de bambou. Mais je n’ai pas renoncé au bambou.
– Lors de la cinquième année, une petite pousse de bambou sorti de la terre. En comparaison avec la fougère, elle avait l’air très petite et insignifiante.
– La sixième année, le bambou grandit jusqu’à plus de 20 mètres de haut. Il avait passé cinq ans à fortifier ses racines pour le soutenir. Ces racines l’on rendu plus fort et lui ont donné ce dont il avait besoin pour survivre.
– Savais-tu que tout ce temps que tu as passé à lutter, tu étais en fait en train de fortifier tes racines ? Dit l’ancien, et il continua…
– Le bambou a une fonction différente de la fougère, cependant, les deux sont nécessaires et font de cette forêt un lieu magnifique.
– Ne regrettes jamais un jour de ta vie. Les bons jours t’apporteront du bonheur. Les mauvais jours t’apporteront de l’expérience. Tous deux sont essentiels à la vie, dit l’ancien, et il continua… Le bonheur nous rend doux. Les tentatives nous maintiennent forts. Les peines nous rendent plus humains. Les chutes nous rendent humbles. Le succès nous rend brillants…

Après cette conversation, j’ai quitté la forêt et j’ai écrit cette histoire surprenante. J’espère que ces mots vous aideront à garder la foi et à ne jamais abandonner. Ne renoncez jamais, en aucun cas !

Ne vous dites pas à quel point le problème est grand, dites au problème à quel point VOUS êtes grand.
Si vous n’obtenez pas ce que vous désirez, ne perdez pas espoir, qui sait, peut-être que vous êtes juste en train de fortifier vos racines.

« La résilience est la capacité à faire face aux adversités de la vie, transformer la douleur en force motrice pour se surpasser et en sortir fortifié. Une personne résiliente comprend qu’elle est l’architecte de sa propre joie et de son propre destin. »

Le Conte de l'Amour et du Temps

Il était une fois, une île où tous les différents sentiments vivaient : le Bonheur, la Tristesse, le Savoir, ainsi que tous les autres, l’Amour y compris. Un jour on annonça aux sentiments que l’île allait couler. Ils préparèrent donc tous leurs bateaux et partirent. Seul l’Amour resta. L’Amour voulait rester jusqu’au dernier moment. Quand l’île fut sur le point de sombrer, l’Amour décida d’appeler à l’aide. La Richesse passait à côté de l’Amour dans un luxueux bateau. L’Amour lui dit, « Richesse, peux-tu m’emmener ? »

« Non car il y a beaucoup d’argent et d’or sur mon bateau. Je n’ai pas de place pour toi. »
L’Amour décida alors de demander à l’Orgueil, qui passait aussi dans un magnifique vaisseau, « Orgueil, aide-moi je t’en prie ! »

« Je ne puis t’aider, Amour. Tu es tout mouillé et tu pourrais endommager mon bateau. »
La Tristesse étant à côté, l’Amour lui demanda, « Tristesse, laisse-moi venir avec toi. ». « Ooh… Amour, je suis tellement triste que j’ai besoin d’être seule ! »

Le Bonheur passa aussi à côté de l’Amour, mais il était si heureux qu’il n’entendit même pas l’Amour l’appeler !

Soudain, une voix dit, « Viens Amour, je te prends avec moi. » C’était un vieillard qui avait parlé. L’Amour se sentit si reconnaissant et plein de joie qu’il en oublia de demander son nom au vieillard. Lorsqu’ils arrivèrent sur la terre ferme, le vieillard s’en alla. L’Amour réalisa combien il lui devait et demanda au Savoir « Qui m’a aidé ? »

« C’était le Temps » répondit le Savoir. « Le Temps ? » s’interrogea l’Amour. « Mais pourquoi le Temps m’a-t-il aidé ? »

Le Savoir sourit plein de sagesse et répondit : « C’est parce que Seul le Temps est capable de comprendre combien l’Amour est important dans la Vie.